Intermittents du spectacle : quelques clés pour mieux comprendre !
L’annulation de nombreuses dates de représentations affecte tous les professionnels du spectacle vivant, et notamment les artistes-interprètes, techniciens et ouvriers.
En ce jour où le gouvernement annonce les premières mesures du « plan pour la culture », nous vous proposons un petit éclairage sur le régime des intermittents du spectacle.
Etre “intermittent” n’est ni un métier ni même un statut. C’est un régime spécifique créé en 1936, d’abord pour l’industrie du cinéma, qui employait un grand nombre de techniciens et de cadres pour des tournages, sans pouvoir leur garantir un emploi pérenne.
Conclu dans un secteur connaissant d’importantes fluctuations d’activité sur l’année, liée notamment aux spectacles, au rythme scolaire, au cycle des saisons et au tourisme, il permet une embauche en contrat à durée déterminée “d’usage”, qui, contrairement au CDD ordinaire, peut être de très courte durée et se renouveler sans limite durant plusieurs années. Entre deux contrats, un intermittent est indemnisé par l’assurance-chômage.
Le régime des intermittents s’applique aujourd’hui au secteur du spectacle : audiovisuel, cinéma, musique, spectacle vivant… et concerne les techniciens et ouvriers (intégrés au sein de l' »annexe VIII » de la convention d’assurance-chômage) ainsi que les artistes (dans l' »annexe X »).
Toutefois, tous les salariés du secteur ne sont pas intermittents : un tiers d’entre eux sont affiliés au régime général, qu’ils soient en CDI ou en CDD.
Le “droit d’entrée” est assez élevé : il faut justifier de 507 heures de travail sur 12 mois.
Or, dans les professions artistiques, les tournées ou les contrats sont parfois très courts et les heures ne sont pas toujours décomptées au réel. Un “cachet” unique pour une représentation est ainsi comptée forfaitairement comme 12 heures de travail (même s’il en a fallu davantage en incluant la création, les répétitions, les costumes, etc.) et descend à 8 heures lorsqu’un contrat dépasse cinq jours.
Une fois atteintes ces 507 heures – soit trois mois et demi de travail –, l’indemnisation dure huit mois.
(Source : Le Monde et Profil Culture)
Vous pouvez retrouver ICI les grandes orientations du « plan culture ».
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